GEOMETRIE SACREE DE LA REGION DE MEMPHIS

Pour appréhender au mieux le voyage que je vous offre en terre égyptienne, j’ai été amené à diviser cette enquête en plusieurs volets. En effet, la géométrie dévoilée ici s’étend à toute la région de Basse Égypte, incluant le site des pyramides de Guizeh, mais également bien d’autres constructions.

P.S : afin de vérifier au mieux les résultats trouvés, j’utiliserai l’imagerie 3d pour contrôle. Peut-être aussi sera-t-il a même de découvrir d’autres triangles sacrés.

GÉOMÉTRIE DE LA BASSE EGYPTE

Les premiers indices qui m’ont mis sur la voie sont venus du travail de deux chercheurs exceptionnels, à savoir Guy-Claude Mouny et Guy Gruais. Ces auteurs affirmaient, démonstration à l’appui, que le site de Guizeh avait été vraisemblablement exécuté grâce un plan de masse établi à l’avance, incluant le Sphinx, les trois pyramides et leurs temples respectifs. Dès lors, ces placements entraient alors dans une logique géométrique vérifiable. Leur conclusion, sans appel, démontrait que pour Guizeh tout au moins, les architectes ont travaillé sur un plan d’ensemble, incluant aussi bien les pyramides, leurs temples et le Sphinx. Ils ont prévu cette maitrise d’ouvrage en amont, avant le début des travaux.

A partir des travaux des deux français, j’ai souhaité poussé davantage le raisonnement. Je me suis alors demandé si le plateau de Guizeh était le seul concerné par cette géométrie et architecture d’ensemble, ou si ce travail avait pu être mené sur une zone plus vaste encore.

Aussi incroyable que cela puisse paraître de prime abord, je me suis demandé s’il était possible que les bâtisseurs des pyramides aient envisagé de construire leurs monuments selon un vaste plan d’ensemble. Alors que la majorité des spécialistes pensent que les pyramides ont été construites de manière aléatoire, indépendamment les unes des autres, est-il réalisable que leurs architectes aient défini en amont, lors d’une réflexion globale, l’emplacement optimal de toutes ces structures ? Jusqu’à présent, aucun plan des mystérieux bâtisseurs n’a été découvert, infirmant ou non cette idée. De même, ces bâtiments ont un point commun : leur réalisation spectaculaire n’en est pas moins d’une sobriété éclatante. Retrouverons-nous un jour ces mystérieux documents, qui identifieront leur concepteur comme leur travail ?

plan de la région de Memphis
plan de la région de Memphis

Ce manque d’informations n’a pas pour autant freiner ma réflexion. La première fois que je me suis questionnée sur cette idée, c’est lors de la lecture de l’ouvrage de Robert Bauval et Adrian Gilbert, « Le Mystère d’Orion ». En effet, un des plans annexés au livre a attiré mon attention. A mon grand regret, les auteurs n’ont pas travaillé davantage sur cette voie, préférant voir dans les pyramides le reflet des étoiles dans le Ciel. Leur démonstration n’en reste pas pour autant dénuée d’intérêt, loin s’en faut, mais ce n’est pas la discussion de cette enquête.

En examinant ce plan, dont le Sud pointe vers le haut, j’ai pressenti que les architectes avaient peut-être réalisé un tour de force incroyable, lors de l’élaboration des constructions d’une zone s’étendant tout de même sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés : ils auraient pensé le tout comme un ensemble unique. Cette idée m’est revenue à l’idée sans cesse, mais à chaque fois, j’ai repris mes esprits : voici 5 000 ans, les égyptiens sortent de l’époque néolithique. De fait, ils n’ont pas la connaissance adéquate pour manipuler des pierres lourdes de plusieurs tonnes, et penser architecture, ingénierie, etc. Je dirais même : et encore moins se lancer dans des projets trop ambitieux pour eux. Et pourtant… ils ont construit plusieurs pyramides en quelques siècles à peine, passant d’une vie de nomade à une civilisation magnifique, promisse à l’avenir que l’on sait, et faisant d’eux des constructeurs de génie. A ce moment, tout leur semble possible, un âge d’or où rien ne semble les résister, même les projets les plus fous.

Alors, même si mon intuition peut paraitre plus insensée encore, il fallait la mettre à l’essai, et ainsi la vérifier ! Ces prêtres, à l’époque à la fois mathématiciens, géomètres et astronomes, auraient-ils réussi à créer une unité d’ensemble, non pas à l’échelle d’une pyramide, mais d’une région ? Quoi que soit l’échelle, je m’imaginais ces fascinants concepteurs, faisant de longues réunions de travail, partageant ainsi leur idée et mettant en commun leur maigre expérience dans le domaine de l’architecture, de l’ingénierie, des mathématiques. Mais pris sur d’autres enquêtes, je laissais l’idée en suspens.

Plusieurs années plus tard, j’ai revu ce plan dans un autre livre, intitulé « Le Mystère du Grand Sphinx », écrit conjointement par Robert Bauval et Graham Hancock. C’est d’ailleurs dans deux autres illustrations de cet ouvrage que les prémisses de cette géométrie me sont nettement apparues.

Schéma tiré de l'ouvrage de Robert Bauval
Schéma tiré de l’ouvrage de Robert Bauval

Le graphisme montrait clairement un lien entre les cités d’Héliopolis, Létopolis et le plateau de Guizeh. Ce schéma résultait-il d’une conception grossière, ou bien existait-il réellement une cohésion géométrique entre les trois monuments ?

Pour en avoir le cœur net, j’ai repris le plan initial cité plus haut, et je l’ai imprimé. Ce plan, plutôt épuré, englobe une zone comprise au sud du Caire, dans la région de Basse-Egypte. Il comprend les principaux monuments édifiés lors des premières dynasties, principalement la IVe, et jusqu’à la fin de la Cinquième. Ces édifices sont composés de temples (Létopolis, Héliopolis et plus tard Memphis) et de constructions pyramidales (les deux pyramides de Snefrou à Dashour, celle de Nebka (à Zaouyet-el-Aryan) et de Didoufri (Abou Roach).

PLANCHE 1

Planche 1
Planche 1

Pour débuter, je me suis intéressé aux deux cités situées en bas de la carte. Létopolis a eu la visite du Sage Solon, qui l’a visité entre 571 à 561 avant J.-C. Dans un premier temps, avant sa visite à Saïs, rendue célèbre par son évocation à l’Atlantide, Solon s’est présenté devant Pharaon, au cœur de cette ville. Puis, il s’est rendu aux abords de la Grande Pyramide. Fait intéressant, depuis Guizeh, l’auteur grec constate que son angle septentrional se trouve à une distance d’une quinzaine de kilomètres de la cité de Létopolis qu’il vient juste de visiter. Il part ensuite à la rencontre des grands centres religieux de la région, ce qui l’amène à l’incontournable Héliopolis, situé de l’autre côté du Nil.

Mes investigations m’ont confirmé que les deux cités, tout comme la Grande Pyramide, ont été construites à la même époque, sous la même dynastie, à savoir la quatrième. D’ailleurs, Héliopolis fut la première grande capitale du règne égyptien, avant que celle-ci soit transférée plus loin au sud, à Memphis. De plus, des points communs caractérisent les cités d’Héliopolis et Létopolis. En premier lieu, les récits rapportent que chacune d’entre elles a possédé un obélisque un peu singulier, car il était surmonté traditionnellement par un petit pyramidion, appelé le benben. En second lieu, elles sont citées abondamment dans les Textes des Pyramides, premiers écrits de l’épopée égyptienne, découverts à l’intérieur de la pyramide d’Ounas, à Saqqara.

Première constatation : l’ancienne cité de Létopolis (appelée également Khem) a été construite sur la latitude 31° 08′ E, alors que la cité voisine, Héliopolis, est positionnée à 30° 08′ N. Etant situées exactement sur le même intervalle, je les ai reliées entre elles en traçant une droite selon un axe est-ouest. Et comme on le voit sur le plan, Héliopolis et Létopolis sont séparés l’un de l’autre par le fleuve sacré des égyptiens, le Nil.

Deuxième constatation : le haut lieu létopolitain se situe dans l’axe nord-sud du plateau de Guizeh, pointant plus particulièrement sur la Grande Pyramide. La cité et la pyramide sont bel et bien alignées, positionnées sur un même axe longitudinal. Je trace donc une droite reliant Héliopolis à Guizeh. A mon grand étonnement, le triangle est parfaitement isocèle, avec un angle droit qui se matérialise sur Létopolis. La cité d’Héliopolis et la Grande Pyramide respectent bien des angles à 45°. Une autre étrange coïncidence se fait jour, confirmant là encore le schéma de la page précédente : la droite partant d’Héliopolis et qui se dirige vers l’axe de la Grande Pyramide passe également par sur les deux autres pyramides, à savoir celles de Khefren et Mykérinos.

La cohérence du placement de ces trois sites m’a fortement intrigué. A partir de là, j’ai entamé une recherche plus poussée, afin de pousser davantage l’investigation. Il fallait déterminer si cela relevait du hasard ou, au contraire, d’un acte délibéré. Les égyptologues nous ayant appris que les bâtisseurs auraient utilisé de simples cordages pour mesurer toutes leur distance, une géométrie d’une ampleur aussi importante pose question. En effet, nous sommes ici sur une échelle englobant une région de plusieurs centaines de kilomètres carrés, environ 800, ce qui induit des écarts autrement plus sont conséquentes que le périmètre d’une pyramide.

PLANCHE 2

Délaissant Héliopolis sur la rive Est du Nil, je me suis concentré sur les sites répertoriées autour de Létopolis, c’est-à-dire englobant la pyramide d’Abou Roach et celles inscrites sur le plateau de Guizeh.

En premier lieu, j’ai fixé mon attention sur la pyramide d’Abou Roach, Maintenant ruinée en totalité, celle-ci était de dimension colossale. Nommée Sehedou Djedefrê {Le domaine des étoiles du pharaon Djedefrê}, elle est située à quelques kilomètres au nord-ouest des trois pyramides de Guizeh.

Planche 2
Planche 2

Voici ce que cette pyramide m’a dévoilé. En la reliant au centre de Létopolis, je me suis rendu compte qu’elle faisait un angle de 30° avec la droite Létopolis-Grande Pyramide. J’ai alors remis le crayon sur Abou Roach, et j’ai tracé cette fois une nouvelle droite vers le plateau de Guizeh. En créant un angle de 120°, le trait passe par la pyramide de Mykérinos et finit par rejoindre plus loin la droite Létopolis-Guizeh que j’ai prolongée.

Concrètement, en imaginant un instant qu’un observateur situé à Létopolis, il voyait plein est, à 90° exactement (ouest sur le plan), la cité d’Héliopolis. S’il regardait plein sud, il se trouvait dans l’axe de la Grande Pyramide, regardant alors la face où se situe l’entrée aux galeries internes. Maintenant, si cet observateur tourne le regard de 30° plus à l’ouest (est sur le plan), il observe une ligne imaginaire qui aboutit dans l’axe de la pyramide d’Abou Roach.

Autre singularité étonnante qui a été relevé : à partir de la pyramide d’Abou Roach, les distances avec chacune des trois pyramides guizehiennes se concrétisent ainsi sur le plan :
– 3 cm sépare la pyramide d’Abou Roach à la Grande Pyramide ;
– 3,1 cm pour Khefren ;
– 3,2 cm pour Mykérinos.

dessin 2 planche 2
Schéma 2

Maintenant, si depuis la pyramide d’Abou Roach, on trace une droite se dirigeant vers le plateau de Guizeh, mais mesurant la même distance que celle allant sur Létopolis, soit 4 cm de côté sur le plan, le droite partant vers le sud (nord sur le plan) passe entre les pyramides de Khefren et de Mykérinos.

Cette étonnante découverte m’a véritablement lancé dans cette enquête.

PLANCHE 3

De nouvelles singularités étonnantes méritent d’être rapportées ici.

Planche 3
Planche 3

J’ai retracé à nouveau les droites réunissant Héliopolis à Létopolis, et cette dernière à la Grande Pyramide. Pour rester en cohérence, j’ai compléter la suite pour élaborer un carré, dont l’angle droit fictif est noté x. Aucun vestige archéologique n’existe sur ce point, mais des fouilles ont-elles été menées sur cet endroit ?

Une fois le carré réalisé, je me suis intéressé plus particulièrement à la pyramide d’Abou Roach. Depuis son axe, et après avoir tracé les droites les reliant aux points x et à Héliopolis, l’angle formé représente exactement 40°. De fait, l’autre angle, positionné sur Héliopolis, donne 25° avec Létopolis.

Bien qu’Abou Roach ne soit pas établi à l’exact milieu entre Létopolis et Guizeh, les résultats sur les angles poussent aux questionnements. En effet, si le hasard expliquait ces angles, nous aurions dû obtenir des chiffres hasardeux. Or, cela n’est pas le cas, et devant ces faits, il était hors de question d’arrêter là l’analyse.

PLANCHE 4

Dans les années 90, Messieurs Gruais et Mouny nous avait appris ce qui suit, dans leur exposé sur la géométrie sacrée égyptienne.

Leur recherche démontrait que les bâtisseurs et architectes du site des Pyramides de Guizeh avaient inclus dans leurs calculs l’ensemble des pyramides du plateau, et même du Sphinx, en créant le double fictif des pyramides de Khefren et de Mykérinos. Ses pyramides « bis » ont été matérialisées vers l’Est. Nous verrons que cela a une influence sur la géométrie que j’ai mise en place.

Plan Mouny/Gruais
Plan Mouny/Gruais

Reprenant le plan initial, j’ai donc rajouté les pyramides de Khefren et Mykérinos bis, tels que Gruais et Mouny les avaient découverts.

Planche 4
Planche 4

La droite rejoignant la cité du Dieu Anou, Héliopolis, à la Grande Pyramide passe aussi par les deux autres pyramides du complexe de Guizeh. Puisque la droite Létopolis-Grande Pyramide forme un angle de 90°, j’invente Héliopolis bis pour créer un triangle isocèle.

Ce qui est incroyable, c’est que la droite Heliopolis bis passe exactement sur les arêtes nord-ouest, sud-est et l’axe de la pyramide d’Abou Roach. Arrivée sur la Grande Pyramide, elle fait de même, puis passe par le Sphinx, Khefren et Mykérinos bis, et finit sa course au centre de la cité de Memphis !

PLANCHE 5

A nouveau devant un plan vierge, je me suis rendu compte que les triangles isocèles ne se cantonnaient pas au seul triangle Héliopolis-Létopolis-Grande Pyramide.

Planche 5
Planche 5

J’en ai trouvé un autre, à droite sur le plan, formé par la droite Abou Roach-Grande Pyramide, la droite qui traverse l’axe des trois pyramides de Guizeh et va sur le point B (à noter que de l’autre côté, cette ligne part sur Héliopolis). Enfin, j’ai relié le point B à la pyramide d’Abou Roach.

De fait, le triangle situé au nord (sud quand on examine le plan) a été facile à mettre en place, car la moitié de ce triangle était déjà réalisée (droites incluant Létopolis-GP, Abou Roach-GP, et GP-Pt A).

Deux autres triangles se faisaient jour au sud et à l’est de Guizeh, mais il faut noter un détail sur la triangulation utilisant le point noté C. En effet, le trait qui le relie à l’axe de la Grande Pyramide n’est pas rectiligne jusqu’à la pyramide d’Abou Roach, mais forme une légère concavité. Mais il ne fait aucun doute que le point C se situe en bonne place. De plus, au-delà du point C, la droite se finit plus loin que le triangle créé, sur le site d’Ayan.

J’ai trouvé également des lignées intrigantes. Parti en traçant la ligne qui coupe en deux les cités d’Héliopolis et Létopolis, j’ai remarqué qu’elle longeait l’enceinte de Saqqara, et passait dans l’axe de trois petites pyramides (deux positionnées à Saqqara, et une à Dashour). Dès lors, puisque j’avais déjà découvert la ligne Létopolis-Grande Pyramide, je me suis mis à créer des lignes de 2 cm de large sur le graphique. Toutes les correspondances qui en ont émergées m’ont laissé dubitatif.

Tous les lignées passent dans l’axe ou sur les côtés des pyramides, où qu’elles soient situées. Une seule exception s’est faite jour : sur le site de Guizeh, la ligne traversant le centre de la pyramide de Khefren est précisément de 1 cm au lieu des 2 pré-requis. Elle était nécessaire s’il était voulu que l’axe de Mykérinos reprenne l’écart de 2 de toutes les autres lignes.

En tout cas, dans cette configuration, les lignes passant par le plateau de Guizeh ont une répercussion intrigante sur le site de Létopolis. En effet, la ligne verticale passant par l’axe de Khefren arrive à l’extrême est (sur le plan) de la cite, alors que la verticale passant par les côtés ouest et est des deux grandes pyramides arrivent sur la partie droite de la grande cour de la cité. Cela ne s’arrête pas là : la verticale passant par l’axe de la Grande Pyramide passe au milieu de la cité (de cela, on l’a déjà vu), et les autres lignes incluent harmonieusement le plan de masse de Létopolis.

Je ne décris pas tout et laisse le lecteur découvrir par lui-même les autres similitudes.

Pour terminer, une autre découverte à signaler : les lignes fonctionnement également en diagonale. La ligne formée par l’axe des trois pyramides de Guizeh passe par la partie est (sur le plan) de la cité de Héliopolis. Mais la droite formée par les arêtes nord (sur le plan, à l’inverse dans la réalité) des trois pyramides amène au centre même de la structure totale de la ville.

PLANCHE 6

Sur cette nouvelle planche, j’ai reproduis à nouveau les pyramides « bis », car une nouvelle idée m’est venue à l’esprit : si les bâtisseurs ont pensé à des pyramides fictives, comme celles découvertes par Gruais/Mouny, pourquoi n’en auraient-ils pas créées d’autres ?

Vu de haut, j’ai dessiné un ensemble comprenant des pyramides miroirs à l’ouest comme au nord (sur le plan). A partir de là, j’ai remarqué qu’ à partir d’Héliopolis, la droite allant vers les pyramides bis étaient séparés de 5° avec l’alignement des pyramides réelles.

J’ai réalisé également que la distance comprise entre Létopolis et Abou Roach était identique à celle créée d’Abou Roach – Grande Pyramide bis, celle située la plus au nord (sur le plan). Le triangle a deux angles à 30° et l’autre à 60°.

Planche 6
Planche 6

J’ai noté également un autre élément intéressant. Pour se faire, j’ai tracé la droite partant d’Abou Roach et allant strictement vers l’ouest (sur le plan), parallèle à la droite Héliopolis-Létopolis. Il coupe donc la droite susnommée en deux parts égales, noté Z.

En la prolongeant, on créé le point P, qui se trouve à l’intersection de la droite partant vers les pyramides fictives. Et il se trouve que le point P  se situe au milieu des deux cités, bien que plus au nord (sur le plan). Si on trace le triangle Héliopolis-Point P-Létopolis, les angles obtenus sont de 50° à leur base et un de 80°.

Par contre, si je retrace la droite allant de Héliopolis aux pyramides réelles de Guizeh, l’angle formé avec Létopolis passe de 80° à 85°.

Si un observateur se trouve à Héliopolis et regarde vers le complexe de Guizeh et les pyramides fictives, il a l’axe des pyramides réelles à 5°, la pyramide d’Abour Roach à 25°, alors que Létopolis se situe à 50°…

Si le rapporteur est placé sur le point P (angle 0° sur les pyramides bis), 10° sont nécessaires pour arriver aux pyramides de Guizeh, 50° pour celle dAbou Roach, 80° pour Létopolis et, enfin, un angle de 180° pour observer la cité d’Héliopolis.

Par contre, un observateur fixant les pyramides depuis Létopolis avait une vue dégagée. La géométrie montre que tout a été prévu, sur plan du moins, pour un observateur situé à Héliopolis. Car le panorama depuis Héliopolis ne semble pas permettre une vue aussi aboutie qu’à Létopolis. En effet, l’observateur en question ne pouvait pas voir les groupes de pyramides et les temples situés plus au sud (au nord sur la carte), à cause des montagnes de Mokkatam (où ont été extraits bien des pierres constituant les pyramides). Bien entendu, même caché par les montagnes, cela n’empêchait pas la précision angulaires et les orientations, si tout cela avait été étudié sur plan antérieurement.

Cela n’empêche que les pyramides, avec leur revêtement d’une blancheur immaculée, devaient être observables, en totalité ou en partie, depuis quasiment n’importe quel point de vue situé sur la carte.

 

Un peu de pub pour finir. Mon premier livre est sorti en janvier 2016, aux Éditions Le Temps Présent.

Son titre : « Vimanas, l’incroyable technologie des dieux ».